Utilisation de l’IA en entreprise : 1 salarié sur 3 confiant en l’avenir
Les utilisateurs d’IA déclarent se sentir plus épanouis. Paradoxalement, les utilisateurs réguliers de l’IA sont plus nombreux à ressentir du stress (+20 %) et à s’inquiéter pour la sécurité de leur emploi. Tel est le constat dressé par Jabra, spécialiste des solutions audio professionnelles, qui annonce les résultats d’une étude menée pour découvrir si l’IA pourrait avoir d’autres impacts que l’amélioration de notre efficacité au travail. Ce projet, conduit en collaboration avec The Happiness Research Institute, étudie les liens entre IA générative et bien-être, au travail comme dans la vie quotidienne. Alors que la majorité des débats autour de l’IA se focalisent sur les gains d’efficacité, la véritable plus-value de cette technologie émergente pourrait porter sur un domaine autrement plus humain, à savoir le bonheur des utilisateurs.
Dans le cadre de cette enquête, plus de 3 700 travailleurs du savoir répartis dans 11 pays ont été interrogés. L’étude pose un regard nouveau sur l’impact croissant des outils d’IA sur la satisfaction au travail, le niveau de stress et le bien-être général des utilisateurs.
La corrélation entre IA et bien-être : une idée révolutionnaire
L’étude de Jabra, intitulée « Travail et bien-être à l’ère de l’IA », montre une corrélation entre le recours fréquent à l’IA et un degré de satisfaction plus élevé au travail :
Ceux qui ont recours à l’IA quotidiennement se disent 34 % plus satisfaits de leur travail que les utilisateurs occasionnels. Ils sont proportionnellement plus nombreux à avoir l’impression de remplir leurs objectifs professionnels (78 % pour les utilisateurs fréquents vs 63 % pour les utilisateurs occasionnels) et de bénéficier d’opportunités d’avancement (70 % pour les utilisateurs fréquents vs 38 % pour les utilisateurs qui ont recours à l’IA une fois par semaine ou moins).
En France, les salariés qui utilisent fréquemment l’intelligence artificielle (IA) sont généralement plus optimistes que ceux qui ne l’utilisent pas. Ils sont plus nombreux à penser qu’ils seront satisfaits de leur travail à l’avenir (47 % contre 27 %), et estiment plus souvent que leur travail restera enrichissant (45 % contre 14 %) et gratifiant (45 % contre 15 %). En résumé, les utilisateurs réguliers de l’IA sont bien plus enclins à trouver du sens dans leur travail et à être confiants quant à l’avenir du monde professionnel.
Selon Meik Wiking, PDG de The Happiness Research Institute et auteur du livre intitulé The Little Book of Hygge : « Il est facile de parler de l’impact de l’IA sur la productivité. Toutefois, nous devons commencer à nous intéresser à son impact psychologique, à la manière dont elle influe sur l’identité, la motivation et la façon dont les gens envisagent l’avenir. Le monde du travail de demain ne reposera pas uniquement sur la technologie – mais également sur le ressenti émotionnel des travailleurs. »
L’importance du bien-être au travail
Selon les conclusions du rapport, le bien-être sur le lieu de travail est étroitement lié à la satisfaction plus globale des collaborateurs. Ceux qui se sentent bien au travail sont 4,5 fois plus susceptibles d’être heureux dans leur vie personnelle.
Paul Sephton, Global Head of Brand Communications chez Jabra, commente : « Nous avons besoin de savoir où se situe le point de rencontre entre technologie et bien-être. Alors que l’IA prend une place croissante dans notre quotidien professionnel, il devient nécessaire de penser des outils qui facilitent à la fois la collaboration humaine et l’interaction avec l’intelligence artificielle. Cela suppose de fournir à ces systèmes des données audio et vidéo fiables pour comprendre au mieux le contexte et répondre de la manière la plus pertinente possible. »
Le recours à l’IA également lié au niveau de stress
Même si le sentiment global concernant l’IA est positif, l’étude met en lumière le fait que, paradoxalement, les utilisateurs qui ont fréquemment recours à l’IA sont plus susceptibles de ressentir un niveau de stress élevé (20 %).
« Cela pourrait s’expliquer par la pression ressentie à l’idée de devoir maîtriser de nouveaux outils, apprendre à formuler des « bons » prompts et s’adapter continuellement à des systèmes en constante évolution. Une partie de ces tensions pourrait également provenir de la charge mentale supplémentaire liée au besoin de vérification de ce qui est fourni par l’IA générative. Les collaborateurs doivent donc apprendre à appréhender un nouvel outil, mais également à rester vigilant et à le challenger, ce qui les met plus souvent en position de prendre des décisions. » commente Maud Brissaud, Directrice Commerciale France chez Jabra.
Un enjeu majeur à l’heure du déploiement de l’IA
Malgré l’attention croissante portée à l’IA, la plupart des salariés ne l’utilisent pas encore régulièrement. Près d’un tiers des employés de bureau n’y ont même jamais eu recours dans leur travail.
Néanmoins, parmi ceux qui l’utilisent, la flexibilité semble être un critère majeur. Les salariés l’emploient de différentes façons, allant du prompt écrit à la commande vocale, pour accomplir des tâches variées. Cela laisse entendre que les entreprises se trouvent à un tournant : l’IA semble avoir le potentiel de nuire au bien-être des travailleurs ou de le favoriser. Ainsi, les choix qu’elles font aujourd’hui auront un impact sur la capacité de leur force de travail à s’adapter et à prospérer à l’avenir.
« Cette étude ouvre de nouvelles perspectives pour les entreprises qui s’efforcent d’intégrer l’IA. Jabra et The Happiness Research Institute démontrent que, plutôt que de se focaliser uniquement sur l’efficacité, elles devraient considérer le ressenti au travail comme une priorité dès le départ. Alors que l’IA occupe une place croissante dans le monde du travail, les entreprises ont l’opportunité de créer un environnement qui soutient à la fois la performance et le bien-être. » commente Maud Brissaud, Directrice Commerciale France chez Jabra.
Source: Info DSI